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ET SI VOTRE PARTENAIRE ÉTAIT VOTRE MIROIR ?

Hana Dayan • 4 mai 2021

Souvent les phrases qui reviennent suite à une rupture sont : nous sommes très différents l’un de l’autre ou je ne suis pas tombé(e) sur la bonne personne !

Et si c’était toujours la bonne personne sur qui nous tombons ! et si nous considérons qu’il n’y a pas de hasard dans la vie et qu’il n’y a que des rendez-vous !

Carl Gustav Young disait de l’effet miroir que « tout ce que nous voyons chez les autres n’est que le reflet de nous-mêmes »

Que signifie la théorie du miroir ou la projection psychologique ?

La théorie du miroir veut bien dire que ce que nous percevons chez les gens, ainsi que les émotions que nous ressentons face à eux, ne sont ni plus ni moins que le reflet de ce que nous portons à l’intérieur de nous (telles que nos blessures d’âme, nos mémoires du passé et nos croyances limitantes).

En effet, L’un des domaines dans lequel l’effet miroir est le plus patent est la vie de couple.

45% des couples en France divorcent où se séparent chaque année ! Et la principale raison évoquée est souvent liée à l’incompatibilité. Autrement dit, ces personnes pensent être trop différentes l’une de l’autre. En réalité, ils se sont séparés parce qu’ils sont trop ressemblants et non parce qu’ils sont différents !

Comment cette alchimie de couple fonctionne en réalité ?

Au début il y a la période de fusion où tout se passe bien, cela dure un certain temps ; au cours de cette période nous ne voyons que ce que nous admirons chez l’autre, le fait d’apprécier une qualité chez l’autre veut dire que nous n’avons pas reconnu cette capacité en nous à cause d’une peur ou d’une croyance limitante.

Lorsque nous sommes dérangés par un comportement c’est parce que nous ne l’autorisons pas chez nous c’est que derrière il y a une croyance ou une valeur qui nous a été transmise….

Ceci explique derrière nos conditionnements il y a des blessures…Des endroits où enfant nous n’avons pas été acceptés dans notre être…

Nous sommes toujours attirés par quelqu’un qui a les mêmes blessures. Et sommes toujours dérangés par ce que nous n’acceptons pas….

Comment se servir de la théorie du miroir ?

Je vous invite à faire un exercice pratique en se posant les questions suivantes ?

Que reprochez-vous à votre partenaire précisément ? Il (elle) n’est pas assez disponible pour vous ? Et vous ? L’êtes-vous suffisamment pour vous-mêmes ? Prenez-vous assez soin de vous ou consacrez-vous suffisamment de temps pour vous ? Vous l’accusez d’être égoïste ? Et vous, où en êtes-vous avec ça dans la relation ? Ne tentez-vous pas de le (la) changer pour qu’il (elle) colle parfaitement à vos attentes et répond à vos moindres désirs ? Vous trouvez qu’il (elle) ne prend pas soin de vous voire vous malmène ? Et vous, comment vous traitez-vous ?

Ainsi, par le principe de résonance et de l’effet miroir, nous attirons précisément les personnes les plus adaptées à notre évolution.

Encore une fois, les relations, et encore plus les relations amoureuses, sont faites pour nous faire grandir et découvrir ces aspects de nous-même que nous ne connaissons pas encore, et notamment, nos peurs et nos blessures.



Tant que nous chercherons (consciemment ou inconsciemment) à fuir ces peurs au travers de nos relations, celles-ci nous feront vivre par résonance et effet miroir ces mêmes peurs. Hélas, souvent, dès lors qu’il y a conflit nous nous contentons de trouver le coupable ou de culpabiliser…au choix !

La souffrance dans les couples ne provient pas de l’autre qui est finalement le moyen utilisé pour nous faire contacter ce que nous ne voulions pas ou plus voir. Ce simple constat devrait renforcer cet amour pour l’autre, car grâce à lui, nous grandissons !

Il s’agit de créer une relation affective basée sur le désir et non le besoin. L’objectif est de trouver quelqu’un avec qui partager un voyage. Cet amour implique deux personnes libres et épanouies qui se choisissent pour construire un même projet dans le bonheur et sous le signe de la complicité.

Afin d’appliquer positivement le principe de l’effet miroir au quotidien, nous devons nous poser les bonnes questions lorsqu’une situation se présente :

• De quoi nous accusons l’autre ?

• De quoi aurions-nous peur ou de quoi nous jugerons si nous faisons la même chose ? ou si nous l’admirons ?

• Si nous nous permettons d’avoir les mêmes qualités quelles peurs nous aurions ?

• De quoi pourrait on nous juger ?

Lorsque nous trouvons la peur et la croyance, nous pouvons donc regarder en conscience si nous avons toujours envie d’adhérer à celles- ci et si non, mettre en place des actions qui vont nous démontrer le contraire.

C’est là, que la communication bienveillante et profonde doit se faire. Car souvent nous n’avons pas appris à communiquer sur notre ressenti et restons dans des non-dits ou mal dits, des jugements. C’est là qu’il serait important d’apprendre à répondre à nos besoins, d’en être conscient pour pouvoir les verbaliser et comprendre les enjeux et trouver des solutions pour satisfaire les deux.

Dans l’ensemble, la théorie du miroir doit nous conduire à améliorer notre quotidien et renforcer notre force intérieure. Le couple est un beau terrain ou nous pouvons pratiquer la théorie du miroir au quotidien et évoluer mutuellement

La prise de conscience des zones d’ombre qui nous limitent nous permet alors de guérir nos blessures psychologiques, de purger nos émotions refoulées, et de modifier nos schémas psychiques inconscients.

Enfin La théorie du miroir doit nous faire comprendre que notre bonheur dépend entièrement de nous, et de personne d’autre, encore moins des circonstances externes.


 “Mais je l’ai vu… Mon esprit déchaîné était déjà

le reflet de ton esprit. Toute mon âme s’est répandue dans ton âme, et en elle, on pouvait y voir comme dans un miroir clair.”

             Pedro Antonio de Alarcón


Hana Dayan 💕


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Vous est-il déjà arrivé de penser que vous n'êtes pas aimable ? D'avoir peur de vous engager dans une relation une fois que vous sentez que vous vous attachez à la personne aimée ? De songer à prendre l’initiative de quitter votre partenaire juste parce que vous vous dites que si ce n'est pas vous, c'est lui qui partira ? De rester dans une relation affective qui vous fait souffrir espérant qu’un jour votre partenaire change de comportement à votre égard ? D’avoir peur de renoncer à votre relation juste pour ne pas se retrouver seule ? Si vous répondez positivement à ces questions, vous êtes sans doute touché par la blessure de l’abandon. Le concept des 5 blessures de l’âme (rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice) a initialement été mis en lumière dans les travaux de recherches du psychiatre américain John Pierrakos , lui-même inspiré de Wilhelm Reich, médecin, psychiatre, psychanalyste autrichien. Lise Bourbeau en hommage aux auteurs précédemment cité à expliciter ce concept à plus grande échelle dans son livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » que je vous invite à lire. C’est dans ce concept qu’aujourd’hui, nous portons la réflexion sur la blessure d’abandon spécifiquement car elle suscite bien des difficultés dans les relations affectives. D’où vient la blessure d’abandon ? L’origine de la souffrance de l’abandon est le résultat de plusieurs facteurs que nous pouvons énumérer comme suit : • Stade fœtal : le fœtus peut ressentir la blessure d’abandon lorsqu’il est le fruit d’un parent non désirant ou lorsque il perd son jumeau. • Stade la première enfance : à cette phase l’abandon peut être ressenti principalement avec le parent du sex opposé. • Si ce dernier ne désire pas l’enfant ; • Quand l’enfant est éduqué par un tiers ; • En cas de séparations familiales ; • Un changement affectif dû à la naissance d’un autre enfant ; • un enfant surprotégé (endant roi) ; • Absence d’un parent à cause d’un décès, une maladie, parent alcoolique etc. Une blessure peut aussi naître d’un chaos émotionnel qui a été vécu seul par l’enfant. Livré à lui-même il ne partage son mal avec personne d’où l’enracinement des sentiments du rejet et d’abandon. Ayant l’impression d'être abandonné, rejeté, pas aimé et sous-estimé il devient souvent un « être abandonnique » (avoir peur d’être abandonné). Ce traumatisme rebondira dans notre vie d’adulte à l’issu de toutes expériences (mineure ou majeure) telles que : deuils, divorces, séparations, mutations professionnelles d'un conjoint, d'un enfant, désaccords, etc. Quelles sont les conséquences de cette peur d’abandon et comment elle se manifeste ? La peur d’abandon peut se traduire par des attitudes sociales diverses : • Le besoin de reconnaissance de l’autre ; • Le comportement agressif ; • Des attitudes affectives telle que la dépendance amoureuse et le sentiment de culpabilité ; • La co-dépendance (fuir l’autre tout en se nourrissant de sa dépendance) ; • Excès de jalousie ; • Un profil hypersocial ; • Une inquiétude permanente dû au sentiment de vide affectif ; • Le sentiment d’injustice et d’impuissance etc.
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